happy thanksgiving
Bağışlayamadığım şeylerin yükü yalnızca benim omuzlarımda sanki. Bir gün bağışlamayı ümit ediyorum. Bir yere varmış gibi hissetmeden eve dönmeyi ümit ediyorum bu yolculuktan, fakat hiçbir yere varmadan eve dönmeyi...
[Studies 85/–]
L'année dernière, une amie très proche m'a conseillé de boire du thé avant d'aller me coucher. Elle était peut-être aussi triste et perdue que moi et boire du thé l'aidait à s'endormir. Je suivit donc son conseil et me mis à boire du thé. Du thé vert que j'achetais en capsule. Le hasard à fait que la boite de capsule s'appelait "Marrakech Tea" et que mon amie qui m'avait conseillé était née au Maroc.
Pendant plusieurs mois, je buvais donc toujours mon thé vert avant de me coucher. Malheureusement, le thé n'était pas plus efficace que les somnifères pour dormir. Je me trouvais souvent à être assis sur mon lit, à être en train de me questionner sur mon avenir, mes études. Et très souvent, à être en train de pleurer. Cela occupait la plupart de mes soirées.
Un an plus tard, dans le rayon "café" de mon supermarché, je retombais sur une boite de "Marrakech Tea". N'y ayant pas goûté depuis plusieurs mois, j'en pris une, car le goût ne m'avais jamais déplu. Le soir, dans un élan de nostalgie, j'allumais ma machine pour me faire un thé avant de me coucher. Et il s'est passé quelque chose d'étrange. Le goût n'a pas changé mais je ressenti quelque chose de différent en sentant l'odeur. Je ressenti, en plus de l'odeur, la tristesse que j'éprouvais auparavant. Bien que dans l'ensemble, j'allais mieux, je me retrouvais assis sur mon lit, à être en train de pleurer.
21 mai 2016
Le problème avec les antidépresseurs, c'est qu'ils fonctionnent. En temps normal, je suis optimiste, content d'être là où je suis, et content de ne plus être là où j'étais. En temps normal, je vais bien.
Le truc, c'est qu'en temps normal, je prends des antidépresseurs, et parfois, il m'arrive d'oublier de les prendres. Et à ce moment là, je me rends compte que je n'ai pas bougé, je me replonge dans la tristesse, la dépression et le fatalisme que j'ai connu avant. La tristesse, la dépression et la fatalisme qui désormais me définissent, qui définissent qui je suis, derrière mes antidépresseurs. Et à ce moment là, tout revient. Les souvenirs tristes et pensées de mort.
Aujourd'hui, j'ai oublié de prendre mes antidépresseurs.
24 mai 2016
Big brain.