Avoir du temps libre
Un jardin et un hamac
Voilà mon rêve
- Mathilde Fauve
Encore une fois
Inonder la cavité buccale
Avec de l’eau bouillante
Comme des fantassins moyenâgeux
A travers les brèches de l’aurore
Il s’agit de noyer les assaillants noctambules
Attardés sur la pointe de la langue
Là où dansaient les rêves
Dans leurs tutus acidulés de mousseline
Comme des cheesecakes en ballerines
agitant leurs ailes et leurs crinières de tulle
Fondre dans la saveur de leurs pirouettes
Et de leurs sauts périlleux
que l’on contemple avec l’effroi superstitieux
d’une brisure ou d’un chute
quand seuls les rires volent aux éclats
et se fracassent contre les parois de nacre
Leurs acrobaties rebondissent
telles des bulles arc-en-ciel
dont les reflets tourmalins s’entremêlent
et tournoient en corolles
sous la caresse lutinesque
au rythme hypnotisant
de l’orchestre dantesque
au bal des ardents.
Après toute cette splendeur
Après tant de majesté
de fantaisies chimériques
il faut se résigner
à la cour des miracles
à l’hécatombe du réel
le cœur dans la poussière
la gravité sur les épaules
le regard mécanique
sous la félicité narquoise des panneaux publicitaires
qui vendent des rêves bien terre-à-terre
gardons aux coins de nos paupières
les paillettes opalines de nos chavirées lunaires
— Mat Fauve
On vieillit quand on abandonne sa vie entre les mains des autres, quand on n'a plus envie d'apprendre, quand on croit qu'on ne tombe amoureux qu'à vingt ans. On vieillit quand on est trop rationnel, parce que la rationalité ferme les portes de l'imagination, coupe les ailes et désactive les rêves. On est vieux quand on perd l'envie de s'émerveiller.
Isabelle Galle
Invite moi dans ton lit Je couvrirais ton corps et ses contours De mes lèvres adoucies Du miel de ta peau de velours
Invite moi dans tes insomnies Je les peuplerais de mots fous De rêves, de requiem, de poésie Tatouerais de baisers ton cou
Invite moi dans tes jours de pluie J'ensoleillerais tes chagrins d'oubli De confiture, de sourires, de calembours Je t'apprendrais par cœur mon amour.
-Rosemary Romy
Je choisis de t'aimer...
Je choisis de t'aimer en silence...
Car en silence je ne trouve aucun rejet,
Je choisis de t'aimer dans la solitude...
Car dans la solitude, personne ne t'appartient, sauf moi,
Je choisis de t'adorer de loin...
Car la distance me protège de la douleur,
Je choisis de t'embrasser dans le vent...
Car le vent est plus doux que mes lèvres,
Je choisis de te retenir dans mes rêves...
Car dans mes rêves, tu n'as pas de fin.
-Jalaluddin Rumi-
Tu l'aimais, n'est-ce pas?
Il soupira:
-Comment puis-je vous répondre? Elle était folle.
Il passa la main dans ses cheveux.
-Mon Dieu, elle était folle.
Chaque jour, elle était une femme différente.
Tantôt entreprenante, tantôt maladroite.
Tantôt exubérante, tantôt timide. Pas sûre d'elle-même et déterminée.
Douce et arrogante.
Elle était un millier de femmes, mais son parfum était toujours le même.
Indubitablement.
C'était ma seule certitude.
Elle me souriait, elle savait qu'elle pouvait me tromper avec ce sourire.
Quand elle souriait, je ne comprenais plus rien,
Je ne pouvais plus parler ni penser.
Rien, rien du tout.
Il n'y avait plus qu'elle tout d'un coup.
Elle était folle, vraiment folle.
Parfois elle pleurait.
On dit que dans ces cas-là, les femmes veulent juste une étreinte,
Elle, non..
Elle devenait nerveuse.
Je ne sais pas où elle est en ce moment, mais je parie qu'elle est encore à la recherche de rêves.
Elle était folle, vraiment folle.
Mais je l'ai tellement aimé.
-Charles Bukowski
Je choisis de t'aimer en silence...
Car en silence je ne trouve aucun rejet,
Je choisis de t'aimer dans la solitude...
Car dans la solitude, personne ne t'appartient, sauf moi,
Je choisis de t'adorer de loin...
Car la distance me protège de la douleur,
Je choisis de t'embrasser dans le vent...
Car le vent est plus doux que mes lèvres,
Je choisis de te retenir dans mes rêves...
Car dans mes rêves, tu n'as pas de fin.
-Rumi
Je t'ai cherché partout, même ailleurs. Je t'ai trouvé, où que tu sois, je m'endors dans tes regards. Ta chair était ma chair. De nos moitiés, nous avions inventé des promesses; ensemble nous étions nos demains. Je sais désormais que les rêves les plus fous s'écrivent à l'encre du cœur. J'ai vécu là où les souvenirs se forment à deux, à l'abri des regards, dans le secret d'une seule confidence où tu règnes encore... Même sans toi, je ne serai plus jamais seul, puisque tu existes quelque part.
Marc Levy.
Délivrer les sources, célébrer les silences et leur ouvrir les ailes, crier la vie muette, timide, désarmée, ameuter les rêves, marcher dans le fil du jour, maintenir le cœur sur le cadran solaire, divulguer l'amitié, créer dans la torsion de l'être, ravir le secret vital.
-Colette Nys-Mazure
Je t'attendrai
Ce soir encore, je penserai à toi.
Je fermerai les yeux et tu seras là.
Je te parlerai de toi, de moi, de nous.
Je te conterai tous mes rêves les plus fous.
J'oublierai cette solitude qui emporte mes bonheurs et cette nostalgie qui me ronge le cœur.
Je resterai alors jusqu'au matin, croyant ainsi fuir mon chagrin. Et quand le soleil enfin se lève j'attendrai, que tu viennes encore me chercher.
Tu m'emmèneras aux pays des rêves, où jamais l'amour ne s'achève.
Sophie D.