La peinture hypnotique et envoûtante de Peter Doig
Peter Doig, Island Painting, 2000-2001, 77 x 91 cm (détail), collection privée © Bridgeman Images. En couverture du magazine Connaissance des Arts de mars, le tableau sera présenté dans la prochaine exposition de la Fondation Carmignac, dès le 29 avril.
Chaque exposition muséale de Peter Doig est un événement. La Courtauld Gallery de Londres montre actuellement les récents travaux de ce très grand peintre poète et voyageur, qui peint entre trois et six toiles par an. Elles hypnotisent le public et les collectionneurs.
La mort annoncée de la peinture le fait doucement sourire. Pourtant, à ses débuts dans les années 1980, ce n’était pas gagné pour Peter Doig. Les Young British Artists imposent alors leurs installations et leurs performances transgressives comme manifeste radical. Une période pas si facile, comme il le confiera plus tard : « La peinture était devenue une niche. C’était presque comme d’être poète. Et, en même temps, on réalisait qu’en tant qu’artiste peintre, le processus était beaucoup plus lent que dans d’autres disciplines. C’est cela qui m’intéressait ». Patience et longueur de temps. Si bien qu’à 31 ans, sept ans après être sorti diplômé de la Saint Martin’s School of Art de Londres, il reprend des cours et se met à peindre intensément, aux côtés d’étudiants de 20 ans pleins de fougue et de détermination. Une période ultra-productive.
Magazine Connaissance des Arts