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Peter Pettigrow - Blog Posts

L'hésitation de Patmol, Quatrième Partie. Avec Sirius Black x OC (Club des Maraudeurs, Harry Potter) 🐾

❀ Première Partie, Deuxième Partie, Troisième Partie

❀ Cette mini fanfiction raconte l'idylle entre Sirius Black et mon OC, Lysandra Lufkin.

❀ A part Lysandra Lufkin, tous les personnages cités sont issus de l'univers Harry Potter, créé par le génie de J.K Rowling.

❀ Les maraudeurs entament leur cinquième année à Poudlard et le béguin de Sirius pour la belle Lysandra Lufkin n'échappe pas aux yeux observateurs de James. Celui-ci pense qu'en rapprochant les deux tourtereaux, il obtiendrait l'attention de Lily. Une histoire d'amour singulière naît alors entre les deux jeunes sorciers. Sirius pensait tout savoir d'elle mais se rend très vite compte qu'il ne pouvait pas plus se tromper à son sujet.

❀ “J'ai toujours pensé que tu étais le soleil et que moi j'étais la tornade qui te balaierais. J'avais tort. Tu n'es pas lumineuse. Tu as une part d'ombre toi aussi, que tu dissimules derrière des sourires et ton altruisme. ”, Sirius Black à Lysandra Lufkin

L'hésitation De Patmol, Quatrième Partie. Avec Sirius Black X OC (Club Des Maraudeurs, Harry Potter)

Sirius fut réveillé quelques heures plus tard par une lueur bleue. Le mugissement du vent avait été remplacé par le clapotis relaxant de la pluie. Il tâtonna ses draps, à la recherche de sa baguette magique, à peine conscient de ce qui se passait autour de lui.

- Ne mets pas ta baguette si près de son visage,entendit-il Remus chuchoter. Tu vas finir par le blesser.

Il ouvrit les paupières en marmonnant et découvrit trois paires d'yeux braquées sur lui. James brandissait sa baguette en sa direction, dessinant une ombre vacillante sur les visages de ses compères. Il fallut quelques minutes à Sirius pour émerger totalement de sa torpeur.

- Qu'est-ce que vous me voulez ?grommela-t-il.

- James a quelque chose à te dire.

L'intéressé releva brusquement la tête vers Remus, le maudissant à voix basse. Le lycanthrope se contenta de le bousculer avec son épaule. Il s'empourpra. Sirius haussa un sourcil, l'air de le défier de dire quelque chose qui valait la peine d'être entendu. James poussa un soupir mais capitula finalement.

- Je suis désolé de t'avoir piégé,lâcha-t-il en se grattant l'arcade sourcilière. Je pensais vraiment t'aider en faisant cela.

Sirius se redressa et haussa les épaules, sa façon de lui signifier qu'il l'avait déjà oublié même si le souvenir du visage triste de Lysandra brûlait encore dans sa mémoire. Il jeta un coup d'œil par la fenêtre. Le croissant de lune brillait avec désinvolture dans l'épaisseur des nuages noirs d'encre. Il massa l'arête de son nez en soupirant de nouveau. Ses amis ne le quittaient pas des yeux.

- Quoi encore ?

- On t'a ramené quelques snacks de la cuisine, répondit Peter en montrant des sacs pleins à craquer au pied de son lit.

Ils descendirent à pas feutrés dans la salle commune, prenant garde à ne pas tirer leurs camarades de leur sommeil. Ils se regroupèrent tous dans le canapé rouge qui faisait face à la cheminée. Peter déballa sa marchandise volée sur le sol. Sirius se rendit compte que son estomac gargouillait et se jeta aussitôt sur les tartes à la mélasse.

Ils engloutirent leurs victuailles en silence. James et Remus évitaient soigneusement le regard de Sirius et Peter était sur le qui-vive, impatient de savoir qui allait parler le premier. Remus se leva et disparut dans les escaliers en colimaçon. Sirius s'attarda à peine sur le départ de Remus, concentrant toutes ses pensées sur le morceau de jambon qu'il fourra dans sa bouche. 

Remus revint des minutes plus tard, chargé de livres et de parchemins. James le regarda comme s'il assistait à un crime.

- Qu'est-ce que tu fais ?

- Je prends de l'avance sur mes cours,expliqua Remus.

- Mais...pourquoi ?

- Tu as jeté un coup d'œil au calendrier récemment ?

James eut une moue de réflexion et son visage s'éclaira.

- Petite balade nocturne en perspective, n'est-ce pas ?

- D'ailleurs, j'espère que vous avez pu vous dégoter vos feuilles de mandragores,rugit-il en déroulant un parchemin. N'oubliez pas, vous devrez en garder une dans la bouche entre les deux prochaines pleines lunes.

- Pour qui tu nous prends ?s'offusquèrent Sirius et James en chœur.

Ils échangèrent un regard entendu. Remus les soupçonna de n'avoir pas encore réalisé la seule tâche qui leur avait été confiée. Il se promit de demander lui-même quelques feuilles au professeur Garlic avant de quitter le château la semaine suivante.

Il retrouva sa place dans le fauteuil, coincé entre Sirius et Peter. Il ouvrit son livre sur les genoux de ce dernier et s'attaqua à l'étude de schémas. Sirius y jeta un coup d'œil par-dessus son épaule et découvrit le schéma de l'objet le plus étrange qu'il n'eut jamais vu. Il fut cependant subjugué par les courbes des différentes pièces en métal représentées. Quoi qu'il fût, l'objet sous ses yeux ne faisait pas partie du monde des sorciers. Il lut la légende en bas du schéma :

La motocyclette, un symbole de liberté et de rébellion.

Un court texte accompagnait le dessin, apparemment tracé à la main par Remus. Il le parcourut en silence, s'émerveillant de chaque détail, allant de l'invention à la popularisation de l'objet dans le monde des moldus. Comment se déplaçaient-ils sur une telle beauté ? Fendaient-ils les airs sur leurs selles, filant à travers les étoiles et rugissant comme des dragons ? Ou alors, glissaient-ils sur le sol, arpentant les montagnes tels des serpents ? Sirius s'émerveilla du génie dont les moldus faisaient preuve pour inventer les moyens de transports. Chaque début de septembre, il les remerciait secrètement d'avoir mis au point les trains qui se révélèrent bien plus confortables que les manches à balais pour les voyages de longue durée.

Symbole de liberté et de rébellion, relut-il. Il pensa à l'arbre généalogique de sa famille qui illustrait la tapisserie du 12 square Grimmaurd et fut frappé de l'envie irrépressible de faire l'acquisition d'une moto.

- Ce sont tes cours d'étude des moldus ?s'intéressa également Peter en se penchant sur le parchemin de Remus.

Il acquiesça distraitement, son index survolant les pages de son livre.

- Qui se charge de prendre des notes pour toi quand tu es absent ?

- Lily et Lysandra m'aident beaucoup.

A l'évocation de son prénom, un nouveau silence tomba, percé de temps à autre par le crépitement du feu dans la cheminée et le frottement de la plume de Remus sur son parchemin.

James se lança :

- J'ai hâte de me retrouver sur le terrain demain. Le premier match de la saison, Gryffondor contre Poufsouffle, ça promet d'être épique.

Ils se concertèrent du regard et se mirent à brailler, imitant une foule en délire, comme si la victoire leur appartenait déjà. Remus fut aussitôt enchanté de prononcer ses pronostics, prédisant des scores serrés entre les deux maisons. Sirius s'affala sur le tapis rouge et or.

- Ce n'est pas juste que je ne puisse pas jouer. Au lieu de vivre mon quart d'heure de gloire, je serai coincé dans les tribunes avec les fans hystériques de James.

- Pas juste ? répéta Remus. Tu sais tout autant que moi que tu méritais cette punition.

Sirius bondit sur ses pieds, un rictus jouant sur ses lèvres roses. Sirius, tout comme James, faisait partie de l'équipe de Quidditch de Gryffondor. Il était fier de jouer au poste de batteur et faisait honneur à son titre sur le terrain. Il était doué. Il aurait dû jouer sa deuxième saison consécutive avec James mais il avait été suspendu par le professeur McGonagall, à la suite d'une farce pendant la cérémonie des répartitions qui avait mal tourné.

En début de cette cinquième et nouvelle année, Sirius voulait son nom sur toutes les lèvres. Son plan était simple : pendant la chanson du Choixpeau magique, il libèrerait des lutins de Cornouailles dans la Grande Salle. Ces derniers créeraient le désordre, retardant la répartition de quelques minutes. Il avait décidé de signer sa blague avec des feux d'artifices épelant son nom dans le ciel de la grande salle. Il avait prévu les enchantements nécessaires pour que tout se déroule selon son plan. Sirius n'avait seulement pas prévu que ses lutins s'en prennent au professeur Garlic ; ces créatures lui inspiraient une phobie irrationnelle. Dans sa panique, elle avait sorti sa baguette magique dont les lutins s'étaient emparés pour la pointer vers le ciel magique de la Grande Salle. Les feux d'artifices furent activés mais n'eurent pas l'effet escompté puisque, au lieu de former des lettres sur le plafond, ils fusèrent dans tous les sens, ricochant sur le Choixpeau magique qui fut hors d'état de répartir pendant tout un mois. Evidemment, les nouveaux élèves se retrouvèrent sans maison, créant une confusion totale dans les salles de classe et les salles communes.

A sa grande surprise, le professeur Dumbledore trouva la farce amusante mais le professeur McGonagall ne fut pas de cet avis et fut bien moins clémente quand elle mit la main sur Sirius. C'est ainsi qu'il fut privé de Quidditch pour toute la saison.

- Avoue-le Remus, c'était un coup de maître.

Remus pouffa et fit mine de se prosterner aux pieds de Sirius.

- Je m'incline devant toi, ô roi des farces et attrapes.

Sirius posa pour un photographe invisible, coiffant ses cheveux de sa cravate qu'il noua autour de sa tête pour imiter une couronne. Ils se rassirent dans le canapé, toujours pliés de rire.

- Il n'y a pas à dire, je te préfère heureux et insouciant,commenta Peter. J'ai l'impression que ton air de chien battu te rendait encore plus séduisant qu'à l'accoutumé.

Remus et James hochèrent la tête pour soutenir ses propos. Sirius retrouva son sérieux. Il se détourna légèrement du feu pour cacher son visage.

- Lysandra m'a invité à sortir, dit-il de but en blanc.

Le malaise enveloppa la salle commune des Gryffondor. Sirius n'entendait plus que le ronronnement essoufflé du feu dans l'âtre. Il se leva pour attiser les flammes avec de nouvelles buches.

- Qu'est-ce que tu lui as dit ?s'enquit James, apparemment très intéressé.

Sirius posa sa tête contre le manteau de la cheminée, les mains plongées dans les poches de son pantalon pour les empêcher de trembler.

- J'ai refusé, évidemment. J'ai prétendu avoir un rendez-vous avec quelqu'un d'autre.

- T'es vraiment un crétin, ma parole !

L'exclamation de Peter surprit tout le monde. Sirius le regarda avec dédain alors que Remus en restait bouche bée. James rit sous cape et enroula son bras autour des épaules de Peter.

- Il a raison, Sirius. Je sais que j'ai été présomptueux en te poussant dans ses bras mais il est clair que tu es dingue de cette fille.

- Je ne suis pas dingue d'elle,réfuta aussitôt Sirius. Je ne la connais même pas ! En cinq ans, on a dû discuter une ou deux fois.

- Ça, c'est parce que tu évites désespérément de te retrouver seul avec elle.

Remus l'avait donc remarqué ; il pensait pourtant être subtil. Il le fixa sans vraiment le voir. Il ignorait pourquoi il s'obstinait tant à cacher ce qu'il ressentait. Il doutait que ses amis comprennent. Lui-même avait encore du mal à se l'expliquer.

- Je l'admets, elle me plaît mais je ne veux pas sortir avec elle. Je ne veux pas lui imposer...ça,ajouta-t-il en en esquissant un geste pour désigner sa personne.

- Je ne comprends pas en quoi c'est une si mauvaise chose.

- J'ai eu une vie plutôt tourmentée, vous trois vous êtes la seule chose de stable dans ma vie.

- Justement, je suis convaincu que Lysandra pourrait t'apporter encore plus de stabilité,répliqua Remus. Enfin quoi, aurais-tu peur de lui briser le cœur ?

- Vous ne comprenez pas,se contenta-t-il de dire en se laissant tomber sur le fauteuil à côté de lui. Ça te paraitra sans doute égoïste Remus, mais ce n'est pas pour son cœur que je m'inquiète.

Il prit la dernière tarte à la mélasse mais au lieu de la manger, il la garda dans sa main, enfonçant ses doigts dans la pate sablée.

- Donne-lui au moins une chance, tenta James à son tour. Tu seras peut-être surpris de découvrir à quel point elle est compréhensive.

- Toi, tu veux juste me caser avec elle pour te rapprocher d'Evans.

- Je veux juste que mon meilleur ami soit heureux. C'est ce que tu souhaiterais pour moi toi aussi, je me trompe ?

Sirius resta muet, attendant la suite. James ne faisait rien au hasard. Certes, c'était un bon ami mais il rendait service aux autres uniquement s'il pouvait gagner au change.

- Ecoute, je te mentirais si je te disais que je n'avais pas eu un but précis en te coinçant seul avec Lufkin.

- James !

Le visage serein de Remus changea brusquement. Il paraissait en colère contre James. Ce dernier l'ignora, préférant lui tourner le dos. Il s'invita sur l'accoudoir du fauteuil où Sirius était assis.

- Tu n'as pas à lui ouvrir toutes les portes de ton cœur, juste assez pour qu'elle ait suffisamment confiance en toi. De cette façon, c'est toi qui gardes la main. Quoi que tu aies peur de lui montrer, ça restera secret.

Il enfonça taquinement son coude dans les côtes de Sirius qui ne décrocha pas l'ombre d'un sourire.

- Si tu ne le fais pas pour être heureux, fais-le pour moi !

- Par la barbe de Merlin, tu t'entends James ?s'écria Remus. Sirius, ne l'écoute pas. Si tu demandes à Lysandra de sortir avec toi, fais-le parce que tu es amoureux d'elle et pas pour aider James dans sa stupide conquête. Sois honnête avec elle sinon c'est elle que tu risques de blesser.

James et Sirius se fixaient, essayant de deviner les pensées de l'autre. Le dernier baissa les yeux pour réfléchir. 

- T'es malade,s'indigna Sirius.

Remus poussa un soupir soulagé alors que Sirius se levait de son siège pour dominer James de toute sa hauteur. 

- Dis plutôt que tu ne t'en sens pas capable,dit James avec un sourire moqueur. C'est peut-être un défi trop osé pour toi.

- Un défi ?

James acquiesça d'un signe de tête. Sirius recula d'un pas, comme déstabilisé. Qu'est-ce que James pouvait bien avoir en tête ? Il s'était pourtant bien exprimé plus tôt en lui avouant ses appréhensions quant à sa relation avec Lysandra.

- Ou peut-être as-tu peur qu'après avoir passé du temps avec toi, elle ne te trouve plus aussi attirant ?poursuivit James. Elle est si solaire et toi à côté, un esprit tourmenté et vicieux. 

Remus les rejoignit, s'imposant entre les deux silhouettes massives de James et Sirius.

- James tais-toi ! Tu vas trop loin.

James ne l'écoutait pas, son regard perdu dans celui de Sirius. Remus sentit ses jambes trembler tandis qu'il priait pour que ses deux amis n'en viennent pas aux mains.

- Qu'est-ce qui te prend James ?demanda Sirius.

Il se contenta d'hausser les épaules.

- Qu'est-ce qui te fait peur ?

- Je n'ai pas peur.

- Alors accepte !

Sirius poussa un soupir. James était comme un frère pour lui et même s'il se moquait ouvertement de lui quand Lily refusait catégoriquement ses avances, il ne pouvait s'empêcher d'avoir de la compassion pour lui. Il ferait tout pour lui, quitte à tuer quelqu'un ou même, lui briser le cœur. Il était prêt à blesser, tromper si cela devait suffire à rendre heureux son ami, la toute première personne à l'avoir aimé et accepté tel qu'il était ; la première personne qu'il put qualifier de famille. C'était son désespoir qui lui faisait parler ainsi, qui le poussait à faire l'impensable.

Sirius fut pris d'un sentiment de culpabilité. Il avait l'impression de trahir James, de bafouer tout ce qu'il avait fait pour lui jusque maintenant. Soudain la perspective de blesser Lysandra au prix de son amitié pour James lui parut moins insupportable. Il n'avait pas à s'ouvrir à Lysandra, juste à lui faire croire qu'il pourrait. Il resterait sur ses gardes. Il passerait du temps avec elle mais il était hors de question qu'il lui parle de ses sentiments. Il s'assurerait que ceux-là restent bien enfouis et ne laisserait transparaître que son charme et son charisme. Il ne lui donnerait pas l'occasion le posséder, il ne lui donnerait pas l'occasion de lui briser le cœur.

- Il ne sera pas question de mes sentiments pour elle,précisa Sirius. Je ferai ce qu'il faut pour qu'elle ait confiance en moi. De là, il me sera facile de me rapprocher d'Evans pour chanter tes louanges.

Remus exprima son désappointement avec une grimace horrifiée. James balança son poing dans les airs.

- Nous avons un pacte !

Le samedi suivant, le château était en effervescence à l'approche du premier match inter-maison qui opposait Gryffondor et Poufsouffle. La météo annonçait une journée radieuse et le soleil couvait tout Poudlard de ses rayons. Le parc fut envahi très tôt par des vagues jaunes et rouges. Sirius avait préféré délaisser les couleurs, beaucoup trop vivaces à son goût pour se parer de sa plus belle veste de cuir. Sur son dos, un lion brodé rugissait fièrement. Remus avait ensorcelé le vêtement pour animer le lion qui se promenait maintenant autour de la silhouette athlétique de Sirius.

James n'avait pas dormi de la nuit, étudiant les techniques et les parades qu'il désirait tenter pendant le match. Il ne laissa à aucun de ses amis le loisirs de s'endormir, les gardant auprès de lui pour qu'ils l'aident à parcourir les listes d'enchaînements dressées par le capitaine de l'équipe de Gryffondor. Au bout de quelques heures, Peter avait prétexté une envie pressante et n'était jamais revenu. Ils l'avaient trouvé emmitouflé dans ses draps au petit matin.

Les quatre compères discutaient avec fièvre sur le chemin du terrain de Quidditch. James semblait plus prétentieux que jamais, soutenant que la victoire reviendrait à Gryffondor.

- N'en sois pas si sûr,contesta Sirius. L'attrapeur de Poufsouffle est redoutable, bien plus que le nôtre. Il faudrait qu'on marque 160 points avant eux pour nous assurer la victoire.

James eut une moue qui se changea très vite en un sourire fat quand il aperçut Lily à l'entrée du stade. Lysandra et Mary l'accompagnaient toujours. Une quatrième personne complétait cette fois, le groupe de filles. Sirius reconnut l'attrapeuse de Poufsouffle, la pétillante Margaret Ebony. Elle avait maquillé ses yeux aux couleurs de sa maison, complémentant sa peau caramel. Elle esquissa un vague mouvement de tête vers James pour le saluer. Même pendant les tensions d'avant-match, un Poufsouffle n'était jamais hostile.

- On se retrouve sur le terrain Potter,chantonna-t-elle avant de disparaître dans un clin d'oeil.

James l'ignora, préférant accorder toute son attention à Lily. Cette dernière devina son prochain mouvement et leva les yeux au ciel, en réponse à ce que James s'apprêtait à dire. Sirius tenta de croiser le regard de Lysandra mais elle gardait obstinément les yeux rivés sur un point invisible entre James et Lily.

- J'espère que tu as ramené tes lunettes de soleil Evans, autrement tu risques d'être éblouie par ma beauté et je ne voudrais pas que tu rates ma performance pendant le match.

Lily poussa un soupir excédé mais les coins de sa bouche se tordirent légèrement, comme dans un sourire. A côté d'elle, Lysandra et Mary ricanaient.

- Ne l'encouragez surtout pas !brailla-t-elle en les poussant vers l'entrée du stade. Eclipsons nous avant d'être contaminées par sa bêtise.

Sirius, Remus et Peter quittèrent James à la porte des vestiaires et rejoignirent les tribunes. Dans la foule, Sirius aperçut Lysandra et n'eut pas besoin de réfléchir à deux fois. Depuis qu'il avait décidé des termes de son marché avec James, l'idée de se retrouver à ses côtés lui paraissait beaucoup moins angoissant que d'ordinaire. Il se sentait plus léger également, comme s'il fut tout à coup capable d'être lui-même en la présence de Lysandra. Et il ne désirait rien d'autre ; qu'elle le découvre entièrement, qu'elle l'aime entièrement même s'il refusait de se l'admettre.

Il rejoignait son banc pour s'asseoir à côté d'elle mais les places restantes furent bientôt prises par Barry Shellman et Gloria Diaz. Sirius ne fut pas assez rapide et se contenta de s'asseoir deux sièges loin de Lysandra. Plongée dans une discussion intense avec Lily et Mary, elle ne s'aperçut pas tout de suite de la présence de Sirius jusqu'à ce qu'une fille, assise quelques rangées derrière eux ne la révèle.

- Salut Sirius,cria-t-elle pour couvrir le brouhaha.

Sirius se retourna pour l'aviser. La fille fit papillonner ses cils vers lui en tordant son cou pour faire balancer ses cheveux bruns. Serpentard, troisième année, devina-t-il. Il lui sourit, lui donnant brièvement ce qu'elle demandait. Son attention. A côté d'elle, ses amies se mirent à glousser, la traitant de chanceuse.

Lysandra glissa une œillade vers lui. Ils surprirent leurs regards l'un sur l'autre et rougirent. Sirius se passa la main dans les cheveux en se mordant la lèvre inférieure, le regard toujours posé sur elle. Elle rit sous cape et haussa un sourcil d'un air moqueur. Elle était bien trop futée pour tomber pour ça et Sirius en fut presque soulagé.

- Il n'est pas trop tard pour retrouver le chemin de la raison tu sais,s'enjoignit Remus entre ses dents.

- Tu parles comme un préfet.

Remus et Peter avaient fini par l'abandonner. Jamais le premier n'avait été aussi peu d'accord avec les agissements de James et Sirius. Il avoua bien s'entendre avec Lysandra et regrettait que Sirius puisse la traiter avec tant de frivolité. Sirius eut beau promettre qu'il ferait preuve de respect envers elle, refusant de lui faire miroiter l'impossible mais Remus restait sourd à ses paroles.

A présent, il attendait. Seul. A l'entrée du terrain de Quidditch. La foule se pressait à la sortie, acclamant les deux équipes qui avaient terminé le match sur des scores exæquo grâce à Margaret Ebony qui avait saisi le vif d'or alors que Gryffondor marquait son quinzième but.

Le terrain se vidait de plus en plus en vite mais il n'y avait toujours aucune trace de Lysandra. Du coin de l'œil, il aperçut un petit groupe de Serpentard qui se pressait vers le lac. Les cheveux noirs corbeau de Regulus se détachaient du corps de la bande. Sirius observa son frère cadet de loin.

Il progressait en silence aux côtés de ses camarades. Sa peau blafarde n'enlevait rien à sa beauté, caractéristique des Black. Tout chez lui, de sa démarche à sa façon de se frotter les yeux, respirait l'élégance et la perfection. Comme Sirius, il avait perpétuellement l'air ennuyé mais semblait réellement perdu dans ses pensées en cet instant. Il agissait étrangement depuis quelques temps.

L'un de ses amis le ramena à la réalité en le bousculant gentiment. Regulus s'éveilla pour rejoindre les rires et accepta ce que lui tendait la seule fille du groupe. Il jeta des coups d'œil autour de lui en fourrant précipitamment l'objet dans sa poche. Son regard tomba sur Sirius qui inclina sa tête sur le côté, lui faisant savoir qu'il avait l'œil sur lui. Regulus piqua un fard et accéléra sa cadence.

La foule s'essoufflait. Sirius pensait avoir définitivement manqué Lysandra mais il l'entendit rire. Il fit volteface pour la découvrir à quelques mètres de lui. Il fut secoué d'un haut-le-cœur quand il remarqua qu'elle était déjà accompagnée de quelqu'un d'autre. Elle discutait avec Barry Shellman. Il avait passé un bras autour de ses épaules et la suppliait de participer à la fête en l'honneur de Poufsouffle qui se tenait dans la salle commune. Elle acquiesça et Sirius sentit sa poitrine s'ouvrir comme si le lion brodé sur sa veste avait pris vie et le dépeçait avec ses griffes. Il n'avait jamais senti une telle douleur pourtant, il était sûr de ne pas être blessé. En tous cas, pas physiquement mais la douleur semblait encore plus vivace que s'il l'avait été réellement.


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L'hésitation de Patmol, Troisième Partie. Avec Sirius Black x Female OC (Le club des maraudeurs, Harry Potter) 🐾

L'hésitation De Patmol, Troisième Partie. Avec Sirius Black X Female OC (Le Club Des Maraudeurs, Harry

❀ Première Partie ; Deuxième Partie

❀ Cette mini fanfiction raconte l'idylle entre Sirius Black et mon OC, Lysandra Lufkin.

❀ A part Lysandra Lufkin, tous les personnages cités sont issus de l'univers Harry Potter, créé par le génie de J.K Rowling.

❀ Les maraudeurs entament leur cinquième année à Poudlard et le béguin de Sirius pour la belle Lysandra Lufkin n'échappe pas aux yeux observateurs de James. Celui-ci pense qu'en rapprochant les deux tourtereaux, il obtiendrait l'attention de Lily.Une histoire d'amour singulière naît alors entre les deux jeunes sorciers. Sirius pensait tout savoir d'elle mais se rend très vite compte qu'il ne pouvait pas plus se tromper à son sujet.

❀ "J'ai toujours pensé que tu étais le soleil et que moi j'étais la tornade qui te balaierais. J'avais tort. Tu n'es pas lumineuse. Tu as une part d'ombre toi aussi, que tu dissimules derrière des sourires et ton altruisme. ", Sirius Black

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Les jours s'écoulèrent avec une telle vitesse que Sirius songea plusieurs fois que le temps se jouait de lui. Il n'avait pas adressé la parole à Remus et à James depuis le jour où ils avaient demandé à Lysandra d'être leur professeur particulier. Peter, en revanche, lui était resté loyal. Sirius aurait voulu se confier à lui, lui dire ce qu'il ressentait pour Lysandra mais il ne fut pas assez courageux.

Le vendredi suivant, il se rendit dans la cour du clocher en traînant des pieds. Bien sûr, il avait hâte de se retrouver en la compagnie de Lysandra mais il appréhendait aussi sa proximité.

Il voulait être le premier sur les lieux mais c'était sans compter sur la ponctualité de la jolie sorcière. Elle attendait sur un banc, un livre de sorts juché sur ses genoux. Sirius l'observa pendant un moment. Chaque détail de l'apparence de Lysandra fit l'objet de son attention. Elle avait coiffé ses cheveux différemment, dégageant son beau visage. Une lourde tresse, terminée par un joli nœud jaune et noir, les couleurs de sa maison, reposait sur son épaule. Elle avait délaissé sa robe de sorcier pour ne garder que sa jupe et son pull frappé du blason de Poufsouffle. Le temps s'étirait ; Sirius décida qu'il était temps de quitter sa cachette et, prenant une grande inspiration s'approcha d'elle. Il avait du mal à se déplacer normalement, comme si ses pieds refusaient de marcher droit. Quand elle le vit, un immense sourire se dessina sur ses lèvres et Sirius espéra qu'elle ne s'attardât pas sur sa démarche saccadée. Le cœur de Sirius flancha. Il sentit la sueur dégouliner le long de son dos.

- Salut ! s'exclama-t-elle en se levant. Je ne pensais pas que tu viendrais.

- Comment ça ?

Sirius eut un mauvais pressentiment. Il se rendit alors compte que tous ses amis manquaient à l'appel. Ce n'était rien d'étonnant de la part de James et Peter qui étaient systématiquement en retard. En revanche, Remus était connu pour sa ponctualité. Leur absence l'inquiétait.

- Les autres m'ont envoyée un hibou : apparemment ils ne pourront pas venir. Une histoire de devoirs à rendre.

Les saligauds, pensa férocement Sirius en serrant les poings.

- J'en ai déduit que tu abandonnerais à ton tour, tu n'avais pas l'air très ravi d'assister aux cours.

Elle baissa les yeux, l'ombre de ses cils balaya ses joues. Sirius eut aussitôt envie d'emprisonner son visage entre ses mains. Il se fit violence pour reculer.

- C'est en tous cas l'impression que j'ai eue dans la salle commune de Gryffondor l'autre jour...

Lysandra le regarda.

- Euh...J'étais juste un peu surpris, on n'en avait pas encore discuté.

Elle parut soulagée. Un silence gêné s'installa entre eux. Sirius se demanda s'il ne ferait pas mieux de s'en aller mais se surprit à dire :

- On s'y met ?

Lysandra obtempéra. Elle lui suggéra de commencer par le sortilège d'allégresse, ce qui leur permettrait de reprendre les bases en douceur tout en travaillant pour les BUSE. Elle confisqua sa baguette magique, l'obligeant à réciter la formule magique à voix haute et intelligible.

Sirius eut beaucoup de mal à se concentrer, elle se tenait si près de lui. Son parfum, un délicieux mélange de citron et de romarin flottait dans les coins de ses narines. Quand elle lui rendit sa baguette pour qu'il exerce sa posture, leurs doigts se frôlèrent. De jolies plaques roses se dessinèrent sur le haut des joues de Lysandra et elle se détourna pour les cacher. Il avait étudié ce sort en troisième année, soit deux ans auparavant mais les leçons du professeur Flitwick lui paraissaient si loin. A l'époque déjà, c'était le seul sortilège pour lequel il éprouvait des difficultés.

Il fallut quatre essais à Sirius pour obtenir un semblant d'allégresse sur la personne de Lysandra. Celle-ci parut quand même impressionnée, mais Sirius, lui, insista pour qu'ils continuassent.

- Je veux être sûr de le maîtriser.

Puis enfin, lorsque Lysandra eut fini de hurler de rire, Sirius estima qu'il était temps de passer à autre chose. Il souhaitait enchaîner avec le sortilège d'attraction. Ils reprirent le processus mais Sirius eut beaucoup plus de mal avec ce sortilège.

La lune venait de se montrer au-dessus d'eux quand Sirius demanda qu'ils s'arrêtent. Frustré, il s'affala sur le sol dallé, la tête entre les mains. Il ressentit l'envie oppressante de jeter sa baguette au loin.

- Non mais quel blaireau ! vociféra-t-il. Même pas capable de reproduire un simple sortilège d'attraction.

Lysandra s'agenouilla auprès de lui.

- Alors là, je ne te permets pas !

Sirius la regarda, elle avait la mine grave.

- Comment oses-tu insulter le symbole de ma maison ?

- Je-Je suis désolé, je ne voulais pas...

Les yeux de Lysandra se mouillèrent. Sirius crut qu'elle allait fondre en larmes mais l'inverse se produisit. Elle riait.

Sirius éprouva une drôle de sensation, là, quelque part au fond de son être. Il sentit sa gorge prendre feu. Lysandra reprit son calme et rangea sa baguette.

- Je dois dire que je suis agréablement surprise de voir la rapidité avec laquelle tu as su maîtriser le sortilège d'allégresse.

Elle sortit une boîte de biscuits de son sac, en proposa à Sirius qui oubliant de rester sur ses gardes accepta. Il croqua dans un cookie à la cannelle et poussa un soupir de ravissement.

- Et ta posture était parfaite, compléta Lysandra en le fixant du coin de l'œil. Visiblement, tu n'avais pas besoin de mon aide, juste d'un peu de concentration. Je pense que tu te mets beaucoup de pression. Pourtant tu es un brillant élève.

Sirius avala de travers et fut pris d'une violente quinte de toux.

- Tu trouves ?

Elle se mordit la lèvre inférieure comme si elle regrettait d'avoir dit ça.

- Je t'ai observé.

- Ah oui ?

- Ce n'est pas ce que tu crois, ajouta-t-elle, médusée. En cours, tu es très méthodique et sérieux dans ce que tu fais. Tu fais tout pour être dans les bonnes grâces des professeurs tout en gardant ce côté désinvolte. Comme si tu recherchais constamment l'approbation de tout le monde.

Elle s'arrêta soudain. Ils se regardèrent comme s'ils se voyaient pour la première fois.

- Ce n'est pas une mauvaise chose, je suppose.

Elle murmurait et Sirius eut l'impression qu'elle se parlait plus à elle-même qu'à lui. Il se rapprocha d'elle sur le banc, si bien que leurs épaules et leurs cuisses se touchaient, envoyant des décharges électrique le long de leurs peaux. La clarté de la lune faisait briller sa chevelure d'une manière sauvage et Sirius eut l'impression de regarder la crinière iridescente d'une licorne.

- Dis m'en plus sur moi, dit Sirius dans un souffle.

Son cœur s'accéléra dans sa poitrine. S'était-elle rendue compte de son jeu ? Avait-elle su percer à jour son vrai visage ?

- Dans la cour, en revanche, tu es une tout autre personne. Tu es ce Gryffondor sans peur que tout le monde admire. Tu es sûr de toi, tu lances des maléfices comme personne. Quand tu es avec eux, tes amis, le monde semble être à tes pieds. Tu serais prêt à tout pour eux. Tu es la meilleure version de toi-même...sans aucune pression.

Elle marqua une pause pour manger un biscuit.

- J'ai du mal à te cerner et ce n'est pas faute d'avoir essayé.

Lysandra se tourna vers lui dans un soupir.

- Enfin bref, tout ça pour dire que si tu as du mal avec tes sortilèges c'est peut-être parce que tu attends trop de toi même.

Sirius haussa les épaules. C'est vrai qu'il avait tendance à chercher à impressionner. Et c'était quand il prétendait vouloir être quelqu'un d'autre qu'il n'arrivait à rien. Il voulait montrer aux autres qu'il n'était pas comme le reste de sa famille, mais il voulait aussi que sa mère le remarque. Il voulait devenir légendaire, être connu au sein de l'école comme le rebelle de la famille Black. Mais il voulait aussi que sa mère l'aime et qu'elle soit fière de lui. Il voulait répondre aux attentes de chacun. Il voulait être le héros de Peter. Le préféré de sa mère. Le frère modèle de Regulus. Le cœur de lion de James et l'ami compréhensif de Remus.

Et ce soir, s'il n'arrivait pas à se concentrer c'était parce qu'il voulait désespérément impressionner Lysandra Lufkin. Celle-ci le fixait toujours de ses grands yeux dorés. Peut-être s'attendait-elle à ce qu'il lui dise tout ça mais il préféra s'abstenir. Après tout, il ne l'avait même pas encore dit à James.

- Tu as raison, je me surmène un peu trop. Laisse-moi un peu de temps et ça viendra tout seul.

Lysandra eut un sourire poli. Sa réponse l'avait déçue, nota Sirius. Elle se pencha pour ranger ses affaires dans son sac. Sirius décida que c'était le bon moment pour s'éclipser.

Il se dirigeait déjà vers le hall quand Lysandra le rattrapa par le poignet.

- Écoute je sais que ce n'est pas le moment pour toi mais...

Elle parut hésiter. Sirius attendit fébrilement. Il se demanda ce qui pouvait bien la mettre dans un tel état et puis, il comprit. Allait-elle vraiment faire ça ? Là maintenant, dans la cour ?

- Je me suis dit que peut-être...

Elle entortilla une mèche de cheveux autour de son petit doigt, prit une longue inspiration et dit précipitamment :

- Est-ce que ça te dirait d'aller boire une bièraubeurre à la prochaine sortie à Pré-au-Lard ?

Sirius en resta bouche bée. Elle l'avait fait, elle l'avait invité à sortir. L'idée sonna délicieuse à ses oreilles mais les pensées qu'il avait nourries envers Lysandra pendant ses nuits d'insomnie, l'empêchèrent de se réjouir. Il ne savait rien d'elle mais il se connaissait lui-même assez bien pour savoir qu'il n'était pas la bonne personne pour Lysandra.

- Toi et moi ? Seuls ?

Lysandra grimaça et Sirius regretta la brusquerie de sa question.

- Seulement si tu en as envie. Ou on peut inviter les autres.

- Ah !

- Ah ? répéta Lysandra, incrédule.

Lysandra fronça les sourcils. Sirius dû puiser dans les dernières gouttes de courage qui lui restait dans ses tripes.

- Ça aurait été avec plaisir mais j'ai déjà rendez-vous avec... quelqu'un d'autre.

Il regretta aussitôt. La lèvre inférieure de Lysandra trembla. Son beau visage pâlit. Elle baissa les yeux vers ses chaussures et Sirius crut voir une larme glisser jusqu'à terre.

- Je suis désolé.

- Aucun problème, parvint-elle à murmurer avant que sa voix ne se brise. On se verra la semaine prochaine pour travailler la métamorphose !

Elle tendit sa boîte de biscuits à Sirius qui regarda l'objet comme si un serpent allait s'en échapper à tout moment. Il agita ses mains devant lui pour refuser, se sentant trop coupable pour lui prendre ses pâtisseries alors qu'il venait de l'envoyer balader. Lysandra insista, sa mère lui en avait envoyé une douzaine de boîtes.

- J'ai eu l'impression que tu les appréciais, ajouta-t-elle en fourrant la boite dans les mains de Sirius. Tu pourras les partager avec les autres.

Sur ce, elle s'en alla. A cet instant, Sirius aurait voulu maîtriser le sortilège d'attraction pour la ramener vers lui, la rassurer et lui dire tout ce qu'il avait sur le cœur mais il la laissa partir, impuissant.

Sur le chemin vers la Tour de Gryffondor, il ne cessa de se répéter que c'était pour le mieux. James, Remus et Peter l'attendaient sur le palier du septième étage. Sirius, qui avait oublié qu'il était fâché contre eux leur adressa un pauvre sourire. Peter fut le premier à parler.

- On est vraiment désolé Sirius. Avec Remus, on s'est rappelé qu'on devait aider James à écrire son devoir de Potions.

- Ce n'est rien.

Ils s'engouffrèrent tous les quatre dans le trou derrière le portrait de la Grosse Dame.

- Tu n'es pas fâché ?

- Non, pourquoi le serais-je ?

James émit un rire victorieux en donnant un coup de coude dans les côtes de Remus.

- Ça veut dire que ça s'est bien passé avec Lufkin...

Sirius s'allongea sur le canapé jonché de boites vides de chocogrenouilles. Il serrait toujours la boite de biscuits contre lui.

- Comme sur un balai. Hé Remus, t'es préfet non ? Comment tu peux laisser les élèves mettre un tel bazar dans la salle commune ?

Remus poussa un soupir et esquissa un vague mouvement de tête vers Peter et James.

- Tu sais très bien que ce n'est pas mon insigne qui va les empêcher de n'en faire qu'à leurs têtes.

Il fit disparaître les déchets d'un coup de baguette magique. James vint s'asseoir sur les genoux de Sirius.

- Alors ? roucoula-t-il en croisant ses doigts derrière la tête de Sirius.

Celui-ci se dégagea aussitôt de son étreinte.

- Alors quoi ?

- Toi et Lysandra ?

- Eh bien, elle m'a enseigné un ou deux sortilèges. Vous aviez raison à propos des cours, j'en avais réellement besoin. J'ai eu beaucoup de mal à me concentrer.

- Tu m'étonnes, railla Peter en rougissant.

Sirius fronça les sourcils en entendant sa remarque.

- Vous vous êtes embrassés ?

- En fait, j'y ai pensé mais...Quoi ? Qu'est-ce que tu racontes ?

Les joues de Sirius prirent feu sous les yeux de ses camarades. Il avait répondu sans réfléchir, révélant ainsi les pensées  sauvages qu'il entretenait à l'égard de la poufsouffle.

- Calme toi boute-en-train, on sait que t'as le béguin pour elle.

James, hilare quitta son siège pour se mettre au coin du feu. Sirius vit le reflet des flammes danser dans ses lunettes.

- Je t'ai vu baver sur elle au dernier cours de Botanique.

Sirius s'offusqua. Il s'avança vers son ami pour le saisir par le col de sa chemise. Remus tenta de s'interposer mais Sirius le repoussa. Ses yeux gris étaient assombris par un voile noir. Il était furieux. James ne se souvenait pas l'avoir déjà vu dans cet état. L'espace d'un instant, il songea à s'excuser mais son arrogance le rattrapa et il se dégagea de la poigne de Sirius avec un rire moqueur.

- Vous m'avez tendu un piège, bande de manticores enragées !

- Je n'y suis pour rien là-dedans, rectifia Peter en se cachant derrière Remus.

Ce dernier roula des yeux. Les flammes de la cheminée projetaient une ombre menaçante sur sa figure striée de marques.

- On t'as juste donné un coup de main, puisque tu avais peur de lui parler.

- Je n'avais pas peur de lui parler.

Une ébauche de sourire se dessina sur les coins des lèvres de James alors qu'il passait la main dans ses cheveux pour les ébouriffer.

- Pourtant, j'ai l'impression que si on t'avait laissé faire, t'y serais encore à la fin de notre scolarité.

Sirius s'emporta. Il poussa un soupir excédé en jetant ses bras en l'air.

- Comme toujours, tu n'arrives pas à voir plus loin que le bout de ton nez James.

Il darda James d'un regard méprisant avant de s'éloigner vers les dortoirs. Il détesta ses amis pour l'avoir mis dans une telle situation. Il avait blessé Lysandra parce qu'il n'avait pas été assez courageux pour lui avouer ses sentiments mais il estimait que c'était la faute de James. Jusque maintenant, Sirius avait toujours fait en sorte de ne pas se retrouver seul avec elle car en réalité, il n'était pas dupe, il savait l'effet qu'il avait sur elle ; il savait que tôt ou tard, elle finirait par l'inviter à sortir.

Sirius n'était pas étranger aux regards féminins. Il entendait les filles glousser quand il déambulait dans les couloirs. Il voyait leurs joues rouges de fièvre quand il leur parlait. Il entendait leurs murmures excités dans la cour. Dès son plus jeune âge, on lui avait prédit une grande popularité chez la gent féminine. On lui disait qu'il avait un charme ravageur couplé au charisme naturel des Black. Il en avait abusé auprès de ses professeures et de la gentille serveuse des Trois Balais, lui permettant d'échapper aux heures de retenue et lui obtenant des pintes gratuites de bièraubeurre.

Il jouait également de sa beauté auprès de ses camarades de classe, profitant aux sales tours de James et les autres. Pourtant, il n'avait jamais exercé son charme sur Lysandra. Elle l'intimidait depuis qu'il l'avait remarquée pendant la cérémonie des répartitions. Il l'avait trouvée particulièrement jolie mais s'était désintéressée d'elle quand il apprit qu'elle rejoindrait une autre maison que la sienne. Le fait qu'elle soit répartie chez Poufsouffle indiquait à Sirius les qualités qu'elle devait posséder et il en conclut que leurs personnalités différaient. Son calme et son sérieux rebutaient Sirius dont le tempérament brutal égalait son esprit farceur.

Il ne l'oublia pas pour autant. Elle était partout où son regard se posait : au détour des couloirs, sur le palier du septième étage à attendre Lily Evans, à l'ombre des arbres près du lac, devant la vitrine de la boutique de farces et attrapes, dans les allées du Poudlard Express, dans les tribunes du stade de Quidditch. Chaque jour, Sirius remarquait quelque chose de nouveau, un nouveau quelque chose qu'il finissait toujours par ajouter à la liste des choses qu'il aimait chez elle ; comme sa façon de tirer sur le lobe de son oreille quand elle répondait à une question en cours. Il se pâmait devant son sourire éclatant et la lumière qui dansait au fond de ses yeux quand elle était en compagnie de ses amies. Il aimait l'observer lire dans la cour et la façon dont son front se plissait quand elle découvrait un mot qu'elle ne connaissait pas. Il aimait la regarder faire semblant de perdre aux échecs face à Mary Macdonald juste pour donner à celle-ci la confiance en soi qui lui faisait défaut. Il admirait secrètement sa patience et sa générosité. Il enviait la facilité avec laquelle elle attirait les gens vers elle, une attraction qui n'avait rien à voir avec le désir. On aurait plutôt dit le soleil ; les autres élèves n'étaient que les planètes qui gravitaient autour.

C'était également une sorcière brillante et le professeur Dumbledore lui-même l'avait reconnu plus d'une fois. Lysandra restait modeste malgré tout, rougissant chaque fois qu'on la complimentait sur ses aptitudes. Ses camarades de classe comptaient beaucoup sur elle et Sirius ne fut pas vraiment surpris quand elle fut nommée préfète. Il l'avait d'ailleurs félicitée un jour en la trouvant dans la salle commune des Gryffondor. Elle l'avait remercié en souriant.

Sirius sentit son corps s'embraser à ce souvenir. Il s'était couché dans son lit et écoutait le vent hurler contre les fenêtres du dortoir. Il avait défait sa cravate et ouvert sa chemise, l'impression qu'il étouffait sous ses couches de vêtements. Il cligna des yeux pour chasser les larmes qui brouillaient sa vue et s'endormit, le ventre vide et la tête pleine de Lysandra.


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L'hésitation de Patmol, Deuxième Partie. Avec Sirius Black x Female OC (le club des Maraudeurs, Harry Potter) 🐾

L'hésitation De Patmol, Deuxième Partie. Avec Sirius Black X Female OC (le Club Des Maraudeurs, Harry

❀ Première Partie

❀ Cette mini fanfiction raconte l'idylle entre Sirius Black et mon OC, Lysandra Lufkin.

❀ A part Lysandra Lufkin, tous les personnages cités sont issus de l'univers Harry Potter, créé par le génie de J.K Rowling

❀ Les maraudeurs entament leur cinquième année à Poudlard et le béguin de Sirius pour la belle Lysandra Lufkin n'échappe pas aux yeux observateurs de James. Celui-ci pense qu'en rapprochant les deux tourtereaux, il obtiendrait l'attention de Lily.Une histoire d'amour singulière naît alors entre les deux jeunes sorciers. Sirius pensait tout savoir d'elle mais se rend très vite compte qu'il ne pouvait pas plus se tromper à son sujet.

❀ "J'ai toujours pensé que tu étais le soleil et que moi j'étais la tornade qui te balaierais. J'avais tort. Tu n'es pas lumineuse. Tu as une part d'ombre toi aussi, que tu dissimules derrière des sourires et ton altruisme. " - Sirius Black à Lysandra Lufkin

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Un peu plus tard dans la salle commune, une fois ses devoirs terminés, James s'enfonça dans le fauteuil près de la cheminée. Il avait transformé un bout de parchemin en corbeau et pour l'heure l'oiseau de papier voltigeait à travers la pièce. Il le regardait s'écraser dans le feu quand le portrait de la Grosse Dame pivota, laissant le passage à Lily qui s'engouffra dans le trou, suivie de Mary MacDonald et...Lysandra Lufkin. Celle-ci aperçut Sirius dans un coin de la salle, animant une partie d'échecs entre Peter et Remus et eut un étrange sourire. L'intéressé s'arrêta soudain de parler, réalisant que Lysandra venait de faire son entrée ; il la dévorait de ses yeux gris. Peter et Remus ne parurent pas s'en rendre compte mais James se demanda s'il avait l'air aussi niais quand Lily était dans les parages.

Les trois filles s'assirent dans un coin, près du feu. Remus avait quitté le jeu, accusant Peter d'avoir truqué les pièces. Une dispute à voix basse éclata entre les deux camarades et Sirius qui avait horreur des conflits au sein du groupe, prit le relais. Fatigué, Remus prit place devant James.

- Je ne sais même pas pourquoi je suis si surpris, ce n'est pas la première fois qu'il me fait le coup.

Il jeta un regard assassin à Peter qui se ratatina dans son fauteuil.

- Comme on dit, le champignon vénéneux ne devient jamais comestible, pas vrai Peter ! Rat perfide !

- Calme toi, chuchota James. Ne gâche pas sa victoire, surtout que c'est assez rare pour lui.

Remus était sur le point de rétorquer mais se contenta d'un soupir devant le visage serein de James.

- Pour une fois que tu prodigues de bons conseils…

- Laisse tes pensées raisonnables de préfet de côté et regarde un peu ça.

Du menton, il montra Lysandra puis Sirius, qui avait glissé une œillade vers elle en catimini. Remus fronça les sourcils puis son visage s'éclaira.

- Et si on mettait un peu de piment dans tout ça ?

Remus pouffa et comme un seul homme, ils se levèrent et se dirigèrent vers le trio de filles. Quand elles les aperçurent, elles cessèrent aussitôt de parler. James prit grand soin de ne pas croiser le regard de Lily.

- Salut les filles, s'exclama Remus. Avec James, on parlait du cours de Botanique et on se demandait si on était les seuls à être complètement perdus en cours ? Le niveau semble être élevé cette année.

- Sérieusement ?

Lily dégagea son épaule de ses cheveux et leva le menton avec un air de défi.

- Écoute Potter, si c'est encore une ruse pour…

James leva brusquement la main pour l'interrompre et s'installa sur l'accoudoir du siège de Lysandra.

- Cette année est sans nul doute la plus difficile de toutes, continua-t-il. Dans notre acharnement à faire régner le désordre dans l'école, nous avons peut-être eu tendance à oublier nos priorités.

- Avec les BUSE qui approchent, je crains bien que nous ne soyons un peu à la traîne.

Lily ricana :

- Et bien entendu vous avez besoin de notre aide pour vous aider ?

James se pencha vers elle. Surprise, Lily écarquilla les yeux. Son regard s'attarda sur ses lèvres. Elle recula jusqu'au fond de son siège, écarlate. James ébouriffa ses cheveux, un air moqueur sur le visage et se tourna vers Lysandra.

- En fait, on pensait à Lysandra, minauda-t-il. Ne le prends pas mal Evans.

- Moi ? fit la jeune fille aux cheveux blancs.

Les paupières de Lysandra papillonnèrent entre James et Lily dont elle guettait la réaction. James s'en voulut de l'utiliser de cette façon mais il n'avait pas le choix, il devait l'amener à créer des liens avec Sirius. C'était son ticket d'entrée dans l'intimité de Lily. Si Lysandra et Sirius se fréquentaient, leurs groupes d'amis respectifs finiraient par se mélanger tôt ou tard. James y voyait là l'opportunité de se rapprocher de Lily. Il pensait que si elle passait plus de temps avec lui, elle verrait qu'il n'était pas bourré que de défauts. Elle verrait à quel point il était drôle et loyal.

Lysandra et Lily se concertaient du regard. James comprit le lien qui unissait les deux filles, un lien semblable à celui qu'il entretenait lui-même avec Sirius. Nulle doute que ce ne serait pas une mince affaire d'acoquiner son ami avec Lysandra, surtout si Lily exerçait tant d'influence sur elle. Elle détestait la bande d'amis au plus au point et, James en était sûr, elle en serait malade de laisser sa meilleure amie sortir avec l'un d'entre eux. Il aurait plus de chance en la casant avec Remus que Lily appréciait un peu plus que les autres mais c'était à Sirius qu'elle plaisait.

James considéra Lysandra comme s'il la voyait pour la première fois et se demanda ce qui attirait tant Sirius chez elle. Depuis qu'il avait rencontré Lily Evans, tous les autre visages lui paraissaient fades et sans intérêt mais il fut forcé d'admettre que la beauté de Lysandra pouvait très bien rivaliser avec celle de Lily. Son visage en forme de cœur étaient complétés par des cheveux argentés, presque blancs qui lui donnaient une apparence éthérée. Ses yeux bruns mouchetés d'or portaient sur leurs paupières de longs cils noirs, lui faisant ressembler à une biche apeurée. Son nez mutin frétillait dans l'attente d'un signe de la part de Lily. Elle mordit farouchement dans sa lèvre inférieure qu'elle avait charnue. Un grain de beauté parfaisait le tout juste en dessous de son œil gauche. James voyait enfin ce qui poussait Sirius vers elle et l'espace d'un instant, il soupçonna Lysandra d'être la descendante d'une vélane au vu de la façon dont elle accrochait son regard.

Il fut soudain ramené à la réalité par la voix sonore de Remus.

- Oui toi, disait-il en regardant Sirius de biais, qui s'était raidi en entendant le nom de Lysandra. Tu es l'une des meilleures élèves de cinquième année. Et je crois même que tu as obtenu les meilleurs scores en Sortilèges et Métamorphoses aux derniers examens.

James rit sous cape. Remus semblait prendre un malin plaisir à torturer l'esprit de Sirius et il admira secrètement son vice naturel.

- Justement, les matières avec lesquelles nous avons du mal, commenta James avec un clin d'oeil.

Lysandra, coinça une mèche de cheveux derrière son oreille, visiblement gênée. A côte d'elle, Mary MacDonald demeurait silencieuse se plongeant dans la contemplation du feu.

-Tu n'es pas si mauvais élève Remus, je suis sûre que tu pourrais te débrouiller seul et aider James.

Elle se tourna vers ses amies, espérant couper court à la discussion.

- Oh non, nous avons vraiment besoin de toi, tu es la seule qui puisse nous aider. Avec toi comme professeur, nous aurions toutes les chances de notre côté.

Lysandra hésita, les regardant à tour de rôle. Elle jeta un énième coup d'œil à Lily qui hocha imperceptiblement la tête.

- Dans ce cas, si vous n'êtes que tous les deux...

- Nous pensions en faire profiter à Sirius et Peter aussi.

Les deux intéressés firent volteface.

- Quoi ?

Peter paniqua. Sirius, lui, resta interdit, suspendu aux lèvres pulpeuses de Lysandra. Celle-ci surprit enfin le regard de Sirius sur elle. L'échange fut long, comme si chacun essayait de déterminer ce que l'un attendait de l'autre.

- C'est d'accord.

James et Remus sautèrent de joie, le premier allant même jusque l'embrasser. Lily s'emporta, accusant James de vouloir profiter de la situation.

- Trop cool ! On se retrouve vendredi à 17h30, dans la cour du clocher. Je crois savoir que tu seras libre à ce moment-là.

Lysandra acquiesça et les deux amis se précipitèrent dans les escaliers en colimaçon qui menaient aux dortoirs, hilares. Ils furent bientôt rejoints par Sirius et Peter. Le premier fulminait. Il claqua la porte derrière lui, sans doute peu désireux de se faire entendre par toute la salle commune.

- A quoi vous jouez tous les deux ? Des cours particuliers de Métamorphose et de Sortilèges ? Et vous osez nous inclure Peter et moi là-dedans ? On n'en a même pas besoin !

- Moi si, releva Peter.

Et il sembla très vite le regretter en voyant l'expression féroce sur le visage de Sirius. Celui de Peter se décomposa et il ravala un hoquet d'effroi. Il se mit à triturer nerveusement les pans de sa robe. Remus prit la situation en main.

- Ça ne nous fera pas de mal de réviser un peu. Nous avons pris beaucoup de retard l'année dernière à cause de tu-sais-quoi.

- Oui et ça ne nous a pas empêché de réussir nos examens avec brio.

- Nous parlons de nos BUSE Sirius, soit l'examen le plus important de notre scolarité.

- Tu veux dire l'un d'eux !

- Ce qui est fait est fait. Tu as entendu Peter ! Au moins, nous serons là pour le soutenir.

Sirius contracta sa mâchoire.

- Pourquoi il a fallu que ce soit Lysandra ? Evans aurait très bien pu faire l'affaire. De plus, poursuivit-il, ça aurait été l'excuse parfaite pour te rapprocher d'elle, James.

- Non, Lysandra est celle qui nous faut. Elle est douée.

James croisa les bras sur sa poitrine. Un éclat de satisfaction passa dans son regard. Sirius voulut répliquer mais le regard sévère que lui adressa Remus lui fit perdre sa constance.

- Je...vous...elle

Il ne termina pas sa phrase et se rua vers la porte en grognant. Ils entendirent ses pas furieux résonner dans les escaliers avant qu'elle ne se referme. Assis sur son lit, Peter leva la main.

- Quoi ?

- Pourquoi vous avez demandé à cette fille de vous donner des cours ?

- Sirius a le béguin pour elle, expliqua Remus. On s'est dit qu'on pouvait lui donner un coup de main.

-Mais comment faire pour les rapprocher si on est tous les trois dans leurs pattes ?

- Bien observé p'tit génie, lança James, ce qui fit rougir Peter. Sirius sera le seul à se présenter au cours de mercredi, seulement il ne le sait pas encore.

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Sirius se sentait encore trahi quand il remonta au dortoir. James et Remus dormaient déjà mais Peter, lui, était encore éveillé et semblait l'avoir attendu. Sirius ne lui adressa pas la parole. Il se déshabilla et sauta sur son lit. Peter ouvrit la bouche comme pour amorcer une conversation. Sirius tira les rideaux de son lit avec une telle force qu'il faillit les arracher de leur tringle. Il venait de couper court à une discussion qui n'avait pas même pas encore commencé. Il pouvait presque entendre la détresse dans les pas lourds de Peter.

Une fois dans le noir, complet – il entendit Peter éteindre les lumières – il repensa aux évènements de la journée. Il revit le regard agréablement surpris de Lysandra quand le professeur Garlic avait annoncé qu'ils travailleraient ensemble. Il revit leurs mains se frôler au-dessus du chou mordeur. Il se souvint de la chaleur de sa peau contre la sienne, de ses cheveux ondulés et argentés inondés de lumière. Ses yeux d'ambre posés sur lui. Son parfum...

Sirius se retourna dans son lit et étouffa un grognement dans son oreiller. Il essaya de diriger ses pensées vers autre chose. Mais il avait beau s'efforcer de s'arracher à ses rêveries, l'image de Lysandra revenait en force dans son esprit. Le rire de Lysandra. Le sourire de Lysandra. Les yeux de Lysandra. Il resta ainsi allongé dans le noir, la face pressée contre la taie de son oreiller.

Sirius ne s'était jamais demandé depuis quand il ressentait ce qu'il ressentait pour Lysandra. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il ne pouvait pas se le permettre. Elle était lumineuse et pure. Ils venaient de deux mondes complètements éloignés, élevés dans des familles aux valeurs différentes. Et même s'il ne ressemblait pas aux membres de sa famille, songea Sirius, il n'était pas non plus le petit ami rêvé. Comme sa mère, il avait également sa part de noirceur. C'était un être brisé. Il ne savait pas ce qu'était l'amour. Il commençait tout juste à s'habituer à l'amitié. Dans sa vie, sa seule source de lumière c'étaient ses amis.

Ce poids qu'il portait sur ses épaules, Lysandra pourrait-t-elle le comprendre ? L'en décharger ? Et même si c'était le cas, est-ce que lui, Sirius, serait prêt à lui laisser ce fardeau ? Elle était fragile, Sirius s'en était aperçu. Il lui assurerait protection et fidélité mais pour le reste ?

Il se mordit la lèvre inférieure. Et s'il leur laissait une chance ? Et s'il cessait d'empêcher son cœur de battre pour quelqu'un ?

De rage, Sirius balança son oreiller contre le plafond de son baldaquin. Il retomba mollement contre son flanc.

- Sirius ? appela Peter dans le noir.

Il se redressa. Peter se tenait à côté de lui et tira légèrement le rideau pour laisser apparaître son visage pale.

- T'es toujours furieux ?

Sirius força un sourire.

- Pas contre toi Peter.

Il se rallongea et cala ses mains sous sa tête.

- Je suis désolé d'avoir été si désagréable avec toi. Je te soutiendrai, si tu en as besoin.

- Quoi ?

- Je viendrais avec toi en cours avec...Lysandra.

Le visage de Peter s'illumina.

- T'es le meilleur.

Sur ce, il referma le rideau et se hissa sur son propre lit. Sirius écouta la respiration de Peter devenir de plus en plus forte pendant qu'il sombrait dans un sommeil profond et bientôt, sans s'en rendre compte il l'imita.

Ce soir-là il rêva. Il rêva de lui et Lysandra. Ils se trouvaient tous les deux dans la serre de botanique. Ils étaient seuls au milieu des plantes. Sirius ne voyait rien d'autre. Elle était la seule à bénéficier de son attention. Elle était tellement belle qu'il en avait le souffle coupé. Elle se pencha vers lui, en fermant les yeux. Sirius éternua et elle disparut, laissant sa place à un chou mordeur à perruque particulièrement entreprenant. Alors qu'il essayait de s'en débarrasser, James, Remus et Lupin firent leur apparition dans la serre. Tous trois griffonnaient à vive allure sur un bloc notes et Sirius comprit qu'ils notaient ses aptitudes à se libérer du chou mordeur. A l'issu de sa bataille, le chou mordeur lui arracha un bras et lui annonça qu'il était trop mauvais pour passer ses BUSE et qu'il devait quitter Poudlard au plus vite.

Sirius se réveilla en sursaut et ne dormit pas de la nuit. Ressassant son rêve dans sa tête, il se promit de devenir plus sérieux en cours.


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L'hésitation de Patmol, Première Partie - Avec Sirius Black x female OC(le club des maraudeurs, Harry Potter) 🐾

L'hésitation De Patmol, Première Partie - Avec Sirius Black X Female OC(le Club Des Maraudeurs, Harry

❀ Cette mini fanfiction raconte l'idylle entre Sirius Black et mon OC, Lysandra Lufkin.

❀ A part Lysandra Lufkin, tous les personnages cités sont issus de l'univers Harry Potter, créé par le génie de J.K Rowling

❀ Les maraudeurs entament leur cinquième année à Poudlard et le béguin de Sirius pour la belle Lysandra Lufkin n'échappe pas aux yeux observateurs de James. Celui-ci pense qu'en rapprochant les deux tourtereaux, il obtiendrait l'attention de Lily.Une histoire d'amour singulière naît alors entre les deux jeunes sorciers. Sirius pensait tout savoir d'elle mais se rend très vite compte qu'il ne pouvait pas plus se tromper à son sujet.

❀ "J'ai toujours pensé que tu étais le soleil et que moi j'étais la tornade qui te balaierais. J'avais tort. Tu n'es pas lumineuse. Tu as une part d'ombre toi aussi, que tu dissimules derrière des sourires et ton altruisme. ", Sirius Black à Lysandra Lufkin.

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La salle rivalisait d'effluves différentes. Au-dessus de son chaudron, une épaisse fumée violette flottait, obstruant la vue de James Potter. Il poussa légèrement sa chaise, heurtant celle de son voisin. Peter Pettigrow, qui jusque-là concentrait toute son attention sur les fenêtres, se tourna brusquement vers lui. James ne répondit pas à sa question muette et fit mine de remuer sa potion. Il était à peu près sûr que son philtre de paix n'aurait pas dû avoir cette couleur, aussi il se dépêcha de corriger son erreur.

Tandis qu'il se demandait comment il avait pu s'égarer aussi facilement, une main se leva. James releva machinalement les yeux et se souvint soudain de la cause de ses rêveries. Assise à quelques rangées de tables devant lui, Lily Evans rejeta ses cheveux en arrière et les rayons du soleil qui perçaient à travers la fenêtre restèrent prisonniers de ses mèches flamboyantes. James fut envoûté. Il s'imagina plonger ses doigts dans sa chevelure, essayant de deviner quel effet cela ferait. Elle parlait au professeur Slughorn qui s'approcha d'elle avec un sourire bienveillant. James ressentit un violent sentiment de jalousie envers le professeur de potions.

- JAMES !

C'était la voix de Peter. Il l'avait attrapé par les épaules et le secouait violemment pour le ramener à la réalité. James s'apprêtait à laisser s'exprimer sa fureur quand il remarqua ce qui perturbait Peter. Son propre chaudron vibrait sur la table. La fumée violette laissa place à une épaisse brume noire qui commençait à remplir les cachots dangereusement. Le professeur Slughorn se précipita et d'un coup de baguette, fit disparaître le chaudron et la fumée dans un pop !

- Que s'est-il passé Potter ? souffla-t-il, écarlate.

- Je ne sais pas monsieur...

Honteux, James baissa la tête. Il savait très bien ce qui s'était passé. Une fois de plus, il s'était laissé distraire par le dos parfait de Lily Evans. Il avait bâclé plusieurs étapes cruciales de son philtre de paix et l'avait ratée.

- Je n'ai pas fait attention. Je suis désolé.

A côté de lui, Peter lui tapota le bras dans le but de le rassurer. Mais James ne voyait que les yeux verts d'été de Lily Evans avant qu'elle ne se tourne vers son chaudron d'où s'élevait une fumée argentée.

- Vous allez me priver de note Monsieur ?

Slughorn le regarda avec un air désolé et haussa légèrement les épaules.

- Potter, je sais que vous êtes capable de grandes choses en potions. La cinquième année compte parmi les années les plus difficiles de votre scolarité. Je comprends que vous soyez un peu surmené. Je vais quand même vous noter.

James sourit de gratitude. Le professeur Slughorn en fit de même mais ajouta précipitamment :

- Cependant, il falloir vous rattraper et j'attends un parchemin de trente centimètres sur les propriétés de la pierre de lune, lundi prochain, sur mon bureau.

Il hocha la tête et regarda son professeur tourner les talons avec un sentiment de culpabilité. Il passa le reste de l'heure à aider Peter, bien décidé à ignorer Lily Evans qui avait quitté sa table pour converser avec le professeur Slughorn. Ils furent bientôt rejoints par Severus Rogue qui adressa à James un sourire particulièrement déplaisant. Ce dernier vit rouge et lorsque la cloche retentit, annonçant la fin du cours, James fut le premier à sortir des cachots.

Il n'arrivait pas à croire qu'il s'était encore arrangé pour rater sa potion, la troisième fois depuis le début du trimestre. Il songea au professeur Slughorn et à sa générosité sans égal. Nul doute que si il avait fait l'erreur en Métamorphoses sous les yeux du professeur McGonagall, les choses ne se seraient pas passées aussi bien. Il eut un rire amer à cette pensée et se promit de remercier grassement le professeur Slughorn à la fin de l'année...s'il survivait jusque-là.

Il ne s'arrêta pas pour attendre les trois autres et se rendit directement à la Grande Salle. Quand il eut atteint les grandes portes dorées, un doux parfum de jasmin lui chatouilla les narines. Il ralentit pour la laisser passer. Lily lui jeta un regard soupçonneux avant de rejoindre la table de Gryffondor en compagnie de Lysandra Lufkin, une cinquième année de Poufsouffle.

James se sentit rougir et abandonna toute tentative de l'approcher. Plus les jours passaient, plus il lui devenait difficile de conquérir Lily. Poussant un soupir, il s'installa au milieu d'une bande de première année. Il entamait déjà son déjeuner quand Sirius se glissa à côté de lui.

- Qu'est-ce qui t'a pris tout à l'heure ? Lui lança-t-il en jetant une énorme cuisse de dinde sur son assiette. Tu as filé comme si tu avais des erklings à tes trousses.

Remus se joignit à eux, suivi de Peter dont les mains étaient toujours tachées de sirop d'ellébore.

- Fiche-lui la paix, c'est la troisième fois qu'il rate une potion depuis le début de l'année. Tu as de la chance que Slughorn soit comme il est James même si à mon humble avis, tu ferais mieux de te ressaisir !

- Je sais...

James planta furieusement sa fourchette dans une pomme de terre et regarda vers l'autre bout de la table. Lily avait une discussion animée avec Lysandra Lufkin – elles riaient à s'en tenir les côtes – et pendant un instant, il envia la poufsouffle. Remus, Sirius et Peter suivirent son regard et soupirèrent.

- C'est pour ça que tu as raté ta potion ce matin ? couina Peter en se tournant vers James.

Il avait calé sa main sous son menton et ses yeux dégoulinaient de désir devant la silhouette raffinée de Lily. Sirius et Remus échangèrent un regard effaré.

- Pour qui d'autre ?

Quand il parlait, il avait le ton d'un vieux gâteux.

- Tu perds ton temps avec elle, intervint Sirius. Elle ne s'intéressera jamais à toi et ta grosse tête. De plus, elle a du mal avec la façon dont tu te comportes avec son précieux Servilus.

Au même moment, Rogue quittait la table de Serpentard. Non sans avoir adressé un regard plein de mépris à James, il s'enfonça dans le Hall. Sirius grinça des dents.

- Regardez-le à se pavaner avec son matériel du parfait petit chimiste. Vous avez entendu cet idiot ricaner quand James a failli faire exploser son chaudron ?

- J'ai entendu dire que Madeline Rooks en pinçait pour toi James, révéla Peter, préférant changer de sujet. Elle n'est pas aussi jolie et intelligente qu'Evans mais...

Sirius parut tout à coup très intéressé par les paroles de Peter.

- Madeline Rooks ? Blonde ? Quatrième année ? Serdaigle ?

Il caressa son menton, l'air de réfléchir.

- Elle serait parfaite pour toi James. Elle est drôle et elle aime le Quidditch. Cela dit, si tu n'es pas intéressé, je serais plus que ravi de prendre le relais...

Mais James n'écoutait plus. Lily venait de se lever de table à son tour. Quand elle passa à côté d'eux, elle sourit à Remus, dont les oreilles rosirent légèrement. Il prit cependant un air coupable en surprenant le regard de James sur lui. Elle quitta la Grande Salle bras dessus bras dessous avec Lysandra Lufkin qui avait défait ses cheveux, les laissant flotter derrière elle comme une cascade argentée.

C'est alors que James le vit. Sirius suivait les deux filles des yeux, la bouche légèrement entrouverte, se tordant même le cou pour mieux les voir. L'expression de son visage, si enjoué d'habitude avait changé. Il paraissait moins désinvolte, plus doux. Il passa plusieurs fois une main tremblante dans ses cheveux.

Elles disparurent de leurs champs de vision et Sirius, comme si de rien était, replongea dans la discussion menée par Remus sur les lunes de Jupiter.

James trouva son attitude curieuse, d'autant plus qu'il n'avait jamais vu cette étincelle dans les yeux de son ami dont l'air détaché était devenu sa marque de fabrique. Il ne fit aucun commentaire devant Peter et Remus, de peur de le braquer mais il se jura de le coincer dans la salle commune après l'entraînement de Quidditch à la fin de la journée.

L'après-midi donna lieu à des heures de cours plus calmes pour James. Il essaya de ne plus penser à Lily mais cela s'avéra être une tâche plutôt difficile car elle était là partout où ses yeux se posaient. A la sortie des cours, il pensa que ce serait nettement plus facile s'il étudiait avec les yeux bandés.

Quand il rentra de son entraînement de Quidditch ce soir-là, James était bien décidé à parler à Sirius. Que se passait-il ? Avait-il lui aussi jeter son dévolu sur Lily ? Était-ce pour ça qu'il essayait de le dissuader de demander Lily à sortir ? Devrait-il se battre en duel avec son meilleur ami pour les faveurs de sa belle ?

Cette dernière pensée le glaça d'effroi. Il sentit quelque chose se retourner au creux de son estomac.

Il trouva Sirius dans les dortoirs. Il n'avait pas bougé en entendant la porte s'ouvrir et faisait voler son vieux rappeltout à travers la pièce, une ombre sur le visage. James s'assit au bord de son lit qui rebondit sous son poids.

- Faut que je te parle...

Sirius leva des yeux étonnés vers lui. Il se redressa aussitôt et rangea sa baguette magique, faisant tomber le globe sur le lit de Remus.

- Est-ce que tout va bien ?

Il avait l'air inquiet.

- Est-ce que t'es amoureux de Lily ?

James n'avait pas voulu lui demander ça aussi brusquement mais il ressentit un immense soulagement. La chose dans son estomac s'apaisa et se contracta de nouveau devant le silence de Sirius. Il resta ainsi interdit pendant d'interminables minutes. Puis un sourire moqueur vient illuminer son visage princier.

- Tu es tombé de ton balai ou quoi ?

Il éclata de rire. James fit de son mieux pour ne pas perdre son calme mais se leva d'un bond, les joues en feu.

- Je suis sérieux Sirius ! Tu as des sentiments pour elle ?

Le sourire de Sirius s'estompa. Conscient qu'il avait touché un point sensible, il reprit :

- Calme toi James. Je sais à quel point tu tiens à elle. Tu es comme un frère pour moi, jamais je ne songerais à te blesser en m'amourachant d'Evans...

Il fronça ses sourcils et se massa le cou, comme si quelque chose obstruait sa gorge, comme s'il ravalait un sanglot. James se radoucit mais il se souvint de quelque chose.

- Je t'ai vu l'observer ce matin, pourtant.

Sirius parut surpris et se détourna soudain.

- Oh ça, murmura-t-il. Ce n'est pas ce que tu crois...je...j'avais...

Il se tut, rougit.

- Laisse tomber !

Il alla récupérer son rappeltout et retourna se réfugier à nouveau au fond de son lit.

- L'important c'est que tu me croies quand je te dis que je ne suis pas intéressé par elle.

Puis sans ajouter quoi que ce soit, il tira sur les rideaux de son lit. James resta là sans bouger. Sirius lui cachait quelque chose. C'était la première fois depuis qu'ils se connaissaient qu'il avait des secrets pour lui.

Le lendemain, quand James se réveilla, il vérifia le lit de Sirius. Il ne fut pas étonné de le voir vide. Sans doute cherchait-il à éviter une nouvelle confrontation. Il ne se présenta pas non plus au petit-déjeuner et James eut beau regarder partout, il n'y avait aucune trace de lui. Il fit part aux autres de son inquiétude non partagée. Remus émit l'hypothèse qu'il se trouvât peut-être à la bibliothèque pour travailler sur le projet Animagus. Peter, lui, suggéra qu'il s'était peut-être rendu plus tôt en cours de Botanique pour essayer de glaner des points auprès du professeur Garlic.

- Ça ne lui ressemble pas, marmonna James.

Il entendit vaguement des rires quelque part au-dessus de sa tête. Lily Evans s'assit à quelques mètres de lui. A la grande surprise de Remus et Peter, James ne parut pas s'en formaliser.

- Tu dois vraiment être inquiet pour lui.

James baissa les yeux vers ses flocons d'avoine.

- On s'est un peu pris le bec hier soir.

- A propos de quoi ?

James coula un regard vers Lily et agita sa main devant ses yeux, l'air de chasser une mouche.

- Rien d'important.

Ils terminèrent leur petit-déjeuner en silence. Sur le chemin qui menait aux serres de Botanique, cependant, Remus et Peter firent de leur mieux pour lui changer les idées. Peter aborda le sujet de leur future transformation et se demandait encore quel animal il allait choisir. Alors qu'ils approchaient de la serre numéro trois, une silhouette sombre attira leur attention. C'était Sirius. Il avait attaché ses cheveux en catogan, ce qui laissait mieux voir son visage aux traits parfaits.

- C'est quoi cette coiffure ? s'étonna Peter sur un ton dégoûté.

Mais avant qu'il ne puisse répondre, James tempêta :

- Mais enfin où étais-tu passé ?! On s'est fait du sang d'encre pour toi.

Sirius interrogea Remus du regard, l'être en qui il avait le plus confiance pour lui expliquer pourquoi James était aussi agité. Mais le deuxième se contenta de lui signifier qu'il le ferait plus tard.

Tous les quatre prirent place autour d'une table à tréteaux, attendant l'arrivée du professeur Garlic. Peu à peu, la serre commença à se remplir d'élèves. Les Gryffondor partageaient ce cours avec les Poufsouffle. Bientôt Lily fit son apparition, toujours accompagnée de Lysandra Lufkin. Sirius, nota James, avait de nouveau changé d'attitude. Une minute plus tôt, il riait aux éclats et asticotait Mary MacDonald du bout de sa baguette magique. A présent, il dansait d'un pied sur l'autre et ne cessait d'arranger son catogan. Une fois encore, son regard était posé sur Lily et son amie.

Et James comprit. Ce n'était pas Lily qu'il regardait. L'objet de son regard chargé de désir était tout autre. Lysandra Lufkin. James était tellement concentré sur Lily que pour lui, il était impensable qu'on puisse s'intéresser à quelqu'un d'autre qu'elle quand elle était dans les parages. Il eut honte de la réaction qu'il avait eue en conjecturant que Sirius avait des sentiments amoureux pour Lily.

L'arrivée du professeur Garlic mit fin au fil de ses pensées. Hors d'haleine, elle entra dans la serre en faisant tournoyer sa baguette. Derrière sa haute stature, surgirent des choux mordeurs de Chine.

Quelques élèves grognèrent. Un élève de Poufsouffle, dont le nom échappait toujours à James, leva la main. Sans attendre que la parole lui fût donnée, il se plaignit :

- Professeur, on en est à notre troisième séance sur les choux mordeurs. On ne devrait pas plutôt étudier autre chose, afin d'être pleinement préparés pour nos BUSE ?

Le professeur Garlic secoua la tête et commença le cours sans tenir compte de la remarque de l'étudiant.

- Bonjour, jeune gens. Tout d'abord, j'aimerais m'excuser pour ce léger retard, j'ai eu quelques soucis avec un jeune plant de snargalouf.

Elle esquissa un sourire bienveillant.

- Comme vous l'avez tous remarqué, nous allons aujourd'hui, poursuivre notre travail sur les choux mordeurs de Chine. Je vais vous demander de vous répartir par groupes de trois autour d'un chou. Votre tâche consistera à me dresser un schéma de la plante. Ensuite vous écrirez un résumé sur ses caractéristiques, ses origines et son utilisation dans les différentes branches de la magie. Des questions ?

Personne ne répondit. L'élève qui s'était plaint se contenta de lever les yeux au ciel en fouillant dans son sac à la recherche d'un parchemin.

- Bien, déclara le professeur Garlic. Considérez ceci comme une préparation au BUSE Mr Shellman.

D'un geste, elle leur signifia de disposer, ce que les élèves firent sans gaieté de coeur. James et les autres se concertèrent du regard. Le travail demandé devait se faire en groupe de trois...

- Alors ? s'enquit Peter. Qui se sacrifie ?

Sirius ouvrit la bouche mais le professeur Garlic fut la plus rapide.

- J'ai failli oublier. Vous quatre, je ne veux pas vous voir ensemble.

- Ça tombe bien, on est censé travailler à trois. Peter...

- Pas si vite Potter, vous m'avez très bien comprise ! La serre numéro deux porte encore les vestiges de votre dernier travail de groupe.

A ce souvenir, ils éclatèrent de rire sauf Peter qui se rembrunit.

- Potter, vous travaillerez avec Laurel et Goujon.

James grimaça.

- Professeur, vous n'êtes pas sérieuse.

Elle lui répondit avec un regard noir. James broncha, balança son sac sur son épaule et s'avança vers une table libre où il fut rejoint par lesdits Laurel et Goujon. Il jeta un œil vers le fond de la salle. Les longs cheveux roux de Lily semblaient le narguer au loin.

- Je veux voir Pettigrow travailler avec Evans et MacDonald.

James étouffa un juron et fit passer son expression de colère pour une quinte de toux.

- Black, vous composerez avec Logg et Lufkin.

Sirius eut l'air de quelqu'un à qui l'on venait de donner une gifle.

- Professeur, je veux bien échanger avec James...

Elle se contenta de rouler des yeux.

- Quant à vous Lupin – et elle s'adressa à lui sur un ton mielleux – je vous laisse le loisir de vous trouver une équipe convenable.

Sur ce, elle s'éloigna pour aller réprimander Shellman. James vit Sirius s'approcher de la table de Lysandra Lufkin. Il la salua mais restait le plus loin possible d'elle. Quand elle regardait ailleurs, il en profitait pour arranger ses cheveux. Ses cils s'agitaient en chœur avec les mouvements de Lysandra. Quand elle se tournait sur sa droite ou sur sa gauche, Sirius faisait de même comme si son corps avait été relié au corps de Lysandra par un fil invisible. Plus tard, Sirius tendit la main vers le chou mordeur, comme Lysandra. Leurs mains se frôlèrent et leurs doigts restèrent enlacés pendant quelques secondes. Tous deux surpris, ils se séparèrent d'un bond, Sirius manquant même de renverser la table. Ils échangèrent un sourire gêné.

James les observa ainsi pendant un moment, jusqu'à ce que le professeur Garlic le rappelle à l'ordre, lui demandant si le chou mordeur s'étudierait tout seul. Affolé et refusant de répéter les évènements de la veille en Potions, il s'efforça de se concentrer sur ce que Goujon disait mais toutes ses pensées le ramenèrent vers Sirius et son béguin qui allait peut-être finalement l'aider dans sa conquête du cœur de Lily.


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